Devenir artiste

Une folie ?

Franchement, parfois je me dis que c’est encore une folie dans ma vie,ça .

Devenir artiste et en plus, choisir comme ça, de devenir artiste professionnelle. Complètement dingue…

Quand je dis une folie de plus, je vais vous donner des billes pour comprendre le « plus »…

Cela dit, c’est la première fois que je me dis que ce sont des folies. J’ai adoré tout ça , jusqu’à présent, et je précise que je rédige cet article en étant malade, au lit, crevée et passablement découragée . -Ce qui sera sûrement passager -Mais de plus, je reprends cet article plus d’un an après ses débuts. Il est donc désordonné, mais sincère et vivant, comme moi et mes errances de zèbre !

La première de mes « folies » fut, parait-il de quitter la banlieue parisienne en me mettant en disponibilité de mon métier d’alors (Je fus institutrice) , et en partant vivre dans le Sud sans aucun emploi.

Je ne comprenais pas du tout les réactions d’alors autour de ma décision. La plus fréquente étant : « Tu es folle »…

J’étais vraiment très heureuse de partir vivre au soleil dans la lumière, de quiter le RER , la grisaille, la foule. Au départ, je devais partir dans le Lubéron, près d’Apt. (Ah, la lumière! la nature et sa beauté! le temps qu’on prend de vivre…)

Le projet a changé un peu sans moi, ( J’ai beaucoup évolué, ça ne m’arriverait plus,ça ! Ça et le fait que je savais pas vivre seule.) Et du coup, ce fut Marseille.

Dans le genre « Folie » on faisait pire… J’échangeais, une Zup de banlieue contre une vie en bord de Mer, j’ai trouvé un boulot en deux temps, trois mouvements , (Oui, les temps ont bien changé) et j’ai adoré cette ville longtemps. Je l’ai adoptée en fait. J’ai ré-intégré les écoles après un autre métier, parce que c’était à la fois plus simple (enfin c’est plus complexe mais ce n’est pas le sujet!) et parce que je ne trouvais pas ma place de toutes façons. (À l’époque je ne savais pas que ça ferait partie de ma vie !)

C’est là que j’ai commencé à suivre une formation sur l’art contemporain d’ailleurs, à Marseille…

Plusieurs années après, la seconde folie considérée comme telle, fut justement de quitter l’éducation nationale… Un vrai scandale dans ma « famille »… Entre temps j’étais devenue maman et je m’étais mariée.

Nous étions alors à Lyon, ville belle, mais froide ( oui froide, humainement et niveau météo ), et surtout où tout était très, très cher…

J’étais franchement épuisée de ce métier, qui manquait totalement de possibilités de créativité, de prises d’initiatives et où les écoles ronronnaient beaucoup.

Aucune reconnaissance du boulot des gens un peu originaux, rien, et même pire, à un moment donné, les inspecteurs (IEN) du 1 er degré qui sont arrivés n’avaient absolument jamais enseigné ni en maternelle ni en élémentaire. ( Top ! )

Bref : Je stoppe ! Youpi, j’étais folle de joie !! ^^

(Alors là le degré de ma folie a pris une grande envergure !! )

Mais pire : Dans la foulée, nous (Mari et moi ) nous nous sommes de suite demandé si nous allions laisser Miss notre fille dans cette école/institution que je quittais ?

Nous lui avons simplement posé la question. Elle avait 6 ans. Et si elle ne s’était jamais plainte, (petite fille trop sage, parfois ? ) elle a sauté de joie !

Donc, nous avons pris les renseignements, préparé les déclarations, les courriers, et pris la décision de l’IEF (Instruction en famille) , choix aussi légal que de mettre son enfant à l’école. (à l’époque oui, depuis Macron et son gouvernement modifient les conditions d’accès à l’IEF il faut voir ce que cela donnera…)

Totale levée de boucliers dans ma famille et même chez certaines « amies »… pas toutes heureusement, mais je ne m’y attendais pas alors.

Complètement folle , me dit un oncle, un vrai danger me dit un autre cousin et j’en passe… Mamma mia, mais ils sont fous ? Ah non, c’est moi j’oubliais qui suis folle !

A la suite de ce choix, nous avons décidé de …quitter la ville pour la campagne.

Oui, avec le recul, ça fait un peu cliché « Néo -ruraux » ce n’est pas faux, sauf que nous n’avons pas très bien préparé tout ça, je le reconnais .

Nous avions de quoi acheter une maison à rénover, mais dans la foulée, mon mari a quitté son boulot de salarié, fait une formation et monté sa boite en auto-entreprise !!

Bon, bon, bon, mais me direz-vous, on s’en fout !! Où est le rapport avec le fait d’être, de devenir artiste, plasticienne ??

C’est exact, ça peut paraître très flou et mystérieux jusque là…

Pour accélérer le mouvement je vous dirais que :

Avoir été considérée comme folle si longtemps -depuis l’enfance en fait- joue. Etre artiste est très pratique pour cela, il perdure aujourd’hui encore, une approche de ce métier qui va faire que l’originalité, des attitudes non-conformistes font partie du pack  » C’est une artiste » ! Ah ah !! Cool ! Vous pouvez absolument vous habiller, vous coiffer, vivre comme l’entendez , bref comme tout un chacun devrait pouvoir le faire, et ce parce que socialement, vous êtes … »l’artiste »…! Je ne l’avais pas du tout prémédité ,mais en toute honnêteté ça m’arrange bien.

Avoir reconsidéré la vie autrement via ces années d’IEF ( Instruction en famille) m’a permis d’apprendre de nouveau, encore et toujours autrement et d’augmenter encore mon potentiel créatif. Et cela m’a aussi donné un peu plus de temps… du temps très différent surtout. Dès notre première année de vie hors école, j’ai commencé à dessiner et faire des collages.Je récupérais des images de partout (facile entre les pubs, magazines, infos culturelles, ça trainait de partout ) du carton de récupération pour support et je faisais la colle moi-même, (recette de la colle à la farine, une colle super facile à faire et qui tient très bien dans le temps d’ailleurs. Et qui fait aussi office d’un bon vernis mat au passage…)

J’en créais pas mal , c’était du pur plaisir. Miss aussi en faisait et nous vivions des ateliers très sympas dans une librairie de notre quartier d’alors avec des Illustratrices jeunesse.

Miss avait un mini Jeu de peindre au bout du couloir de l’appartement, j’ai toujours pensé que pour un enfant pouvoir peindre et dessiner librement est un essentiel.

Du coup, c’est une liberté que je me suis offerte de nouveau à moi aussi.

Mais je n’ai pas pensé pratiquer de façon professionnelle ni vendre mon travail ha ha !! 🙂 Jamais ,pas du tout.

Collage Magda Hoibian

Quand nous sommes partis en campagne, je rêvais de mon atelier, plutôt pour proposer des activités créatives aux autres.

Je ne l’ai pas eu, on a eu des soucis réalistico-financiers, qui ne nous ont pas permis de rénover notre maison. (A ce sujet elle est en vente au fait ! Ah non vendue enfin ! )

Mais mon mari, m’a offert de quoi peindre. Je ne sais pas pourquoi, ça m’a surprise en même temps que ça m’a provoqué une onde de joie au fond de moi ! (Cet homme me connait tellement bien en fait!)

Alors j’ai commencé à peindre comme ça , au pif , de façon très spontanée , juste pour moi. C’était il y a environ 12 ans. C’était très joyeux pour moi. Et puis j’ai continué de façon discontinue, en alternant écriture pour enfants illustrés de collages, textes et peinture lorsque je m’y mettais mais toujours dans une optique très personnelle.

Je me souvenais de mon plaisir de peindre enfant, de la jubilation à pouvoir dessiner sur un mur de ma chambre, et dans mes cahiers, et de tout ce que j’avais peint et dessiné en tant que maman ( une super fresque de poissons dans la chambre de ma bébée par exemple !! ) ou pour mes classes ou ma fille ou comme ça… Je n’y faisais pas spécialement attention. Je ne peignais jamais sur toiles ou sur châssis.

Là, j’avais un chevalet et des toiles. Et je continuais mes collages.

Juste après, je ne sais pas trop pourquoi, puisque je n’en avais nul besoin en fait, (j’avais travaillé assez de cette façon précédemment et assez lu sur le sujet) j’ai brûlé mes dernières économies dans un stage outrageusement cher pour me former ( je n’ai quasiment rien appris, c’est vrai pour moi, vu mon parcours ) au Jeu de peindre… ( En plein mois de Février à Paris, au secours, ambiance et météo glaciales et psycho-rigidité de mise… :-/ ) Du coup, j’ai assez vite mon monté mon association et ouvert mon atelier, « Les Ateliers l’Envol ». Mais j’ai moins créé , même si j’ai continué. L’année d’après ou deux ans je ne sais plus, j’étais dans une autre région et si mon association a pâti de ces déménagements , j’ai plus créé. (Maj :Cette association est maintenant fermée.)

« Racines » peinture-collage Magda Hoibian

J’ai mixé collages et peintures, pour finir par passer à la peinture complète.

Le passage à l’engagement professionnel artistique:

En quelque sorte, ça c’est une folie si vous ne vivez pas dans une ville. ( Bingo !) Si vous déménagez souvent, (Itou ! ) et si vous cumulez ces trois particularités :

  • Etre une femme
  • Ne pas avoir de réseau dans les milieux culturels
  • Etre auto-didacte

J’ai tout appris par moi-même via des bouquins et le web au départ car nous étions dans une sorte de triangle des bermudes culturel, dans un village près de Montluçon… (Un an ) et puis un an dans l’Orne (autre triangle des bermudes ! ) .

Je me suis bien débrouillée niveau informations car alors l’infographie du CNAP sur la maison des artistes n’existait pas, tout était confus et brouillon.

Aujourd’hui , vous avez tout de façon relativement claire par ici :

Centre National des Arts plastiques. Profession Artiste

Et puis la MDA ( Maison des artistes ) a fait d’énormes progrès :

A lire et voir ici Maison des artistes sécurité sociale – mais ça va changer ! – (ça y est et c’est un un incroyable foutoir ! Je vous conseille de vous syndiquer si vous êtes artiste pro, le net regorge d’informations contradictoires, une horreur.)

Donc j’ai beaucoup lu, débrouillé ces sacs de noeuds, pris un N° de siret puis un N° de MDA après une première vente ( ce n’est plus d’actualité maintenant, le N° de siret vous suffira) et fait la différence entre la MDA association et la MDA organisme de gestion de sécurité sociale !! (Cette seconde est remplacée par l’ursaff des artistes auteurs qui pédale dans la choucroute…)

J’ai beaucoup aussi appris techniquement, amélioré mon travail artistique, construit un site puis un autre et appris certaines habiletés.

Néanmoins, un jour te saute à la gorge, comme un vilain monstre tapi sous le tapis l’affreuse précarité des plasticiennes et plasticiens !!

Surtout, si, et là, je me trouve très raisonnable, tu refuses de …Payer pour montrer ton travail !!

https://gph.is/g/4gmmpXa

Je m’explique : Je vis enfin dans une région hors « triangles des bermudes » ! Chouette ! Mais cela dit pour pouvoir montrer mon travail sans avoir à payer des sommes plus ou moins rondelettes, il va me falloir attendre une année en gros. (Oui une année, je suis arrivée en Automne, donc il me faut attendre l’automne prochain…) Sinon, je peux aussi bien m’inscrire dans des salons locaux qui mélangent styles, amateurs et pros , en payant : Inscription, matériels souvent et parfois même : Adhésion + matériel d’exposition+ Pourcentage sur les ventes éventuelles…!!!

Ah ? Mais non. Je ne veux ne ne peux. Il commence à souffler un vente de rebellion chez les plasticiens et c’est temps, et c’est juste.

Qui imaginerait écouter des musiciens gratis en sachant que ces derniers auraient payé pour jouer sur scène ?

Qui imaginerait voir et entendre des comédiens gratis qui auraient payé pour montrer leur spectacle sur scène ? Donc en conséquence, pourquoi les artistes visuels, particulièrement les plasticiens devraient-ils continuer à payer et ne pas être payés quand ils montrent le travail de plusieurs mois de recherche dans leur atelier…? Hein, pourquoi ? Je n’ai aucune réponse à cela si ce n’est une trop longue habitude, assortie d’une imagerie du style  » Bohême » (l’artiste dans sa mansarde peignant comme un fou inspiré et buvant du vin et mangeant un quignon de pain, habité par son art… ) Rigolez, ça perdure dans les inconscients. A tel point que on a aussi des réflexions sur l’inconscience de faire ce métier ,mais pire… soit ça balance entre « quelle chance de s’amuser à dessiner tous les jours » soit « mais quel est votre vrai métier » ? Or, on dirait bien que beaucoup trop de conditions sont réunies pour donner raison à ces fâcheuses remarques. La grande précarité d’une trop large majorié de plasticiens et la trop répandue habitude de faire payer les plasticiens. A ce sujeton peut écouter cette émission de radio, lire cet article et celui-ci également.

« / »

Je reprends ce billet de longs mois après.

Entre-temps à force de l’avoir proposé à pas mal d’artistes dans ma nouvelle région, je suis cofondatrice d’un collectif d’artistes visuels. (Qui n’existe plus lui non plus car je n’ai pas rencontré les bonnes personnes, pour le moins, l’esprit collectif est une denrée extrêmement rare.)

C’est un collectif créé avec assez peu d’artistes puisque la plupart d’entre eux ont eu la réaction suivante : » ah oui c’est pas mal comme idée, enfin non, mais moi tu sais,… je suis un loup solitaire… »

À chaque fois les bras m’en tombaient, et à chaque fois j’ai expliqué : « Mais justement les loups ça vit en meute. »

Mais rien ne sert de trop vouloir persuader des gens non motivés.

Ce collectif a donc été créé à quelques-uns. Et finalement il est rapidement mort faute de quoi je me serais épuisée pour pas grand chose.

J’ai rejoint le sodavi de ma région et me suis investie dans son développement hors sodavi, mais c’est une base institutionnelle donc c’est toujours une base qui bloque. Néanmoins,je suis toujours adhérente,ça fait toujours avancer certains points.

En tout cas j’apprends de plus en plus.

Notamment depuis les confinements, je réalise que nos choix de départ en campagne, de vie loin des mégapoles, qui nous a valu bien des critiques et moqueries, finalement, nous avions pourquoi nous faisions ce choix. Ce ne fut pas toujours confortable, certes, car nous ne sommes pas à l’aise financièrement, mais ce serait pire en ville.

La solidarité et l’entraide dont nous rêvions en campagne, on ne l’a jamais trouvée, c’est vrai et en tant qu’artiste plasticienne, c’est pas une sinécure pour se nourrir culturellement en campagne. En tant que personne tout simplement. Mais avec un meilleur équilibre budget, la solution est d’aller en ville de temps en temps, quand la pandémie sera calmée du moins.

Du coup, en pleine pandémie, ça reprend du sens pleinement de vivre et créer dans mon atelier en campagne. La création reprend le pas sur les rentrées d’argent. Je me dis que je dois plus chercher, créer, continuer à peindre que ce soit vendu ou pas.

J’ai mis de l’énergie dans le travail sur les réseaux sociaux lié à mon travail artistique. Le bilan est mitigé. Certes, des gens me suivent sur Instagram. Certes c’est une « visibilité » un Port-folio. Mais je trouve que le temps et l’énergie demandées ne sont pas justifiés par le résultat. Je préfère actuellement m’en détacher un peu et tenter enfin de démarcher des galeries d’art, ce que j’ai encore jamais osé faire. Certes, j’ai été recrutée par la galerie en ligne Singulart, sur laquelle mon travail se trouve en vente depuis le confinement 1, et c’est super, mais ça ne remplace une relation galeriste-artiste humaine et artistique que j’aimerais vraiment connaître un jour, peut-être.

Tout ça en pleine pandémie, franchement, c’est pas la priorité, les galeries parisiennes sont à nouveau fermées, je me recentre sur la création dans mon atelier et c’est là mon essentiel artistique. J’ai de fortes envies de vie en autarcie, parfois, les Gafa me débecqtent, ce monde virtuel est profondément construit sur la finance et le reste importe peu. C’est effectivement une sorte de folie que de vouloir devenir artiste.

Mais c’est une folie qu’on choisit pas complètement.

J’en parlais récemment avec quelqu’un de très sympa.je lui disais mon incompréhension à pouvoir exercer deux métiers, un métier salarié et le métier d’artiste. Il a convenu avec moi qu’il y en avait forcément un des deux qui en pâtissait. Pour moi la création prend beaucoup. c’est presque une sorte d’obsession. Comment se consacrer à la création, à tout ce qui va autour, si on a un travail salarié ?

Je comprends parfaitement la raison financière qui le justifie. Cela alimente mon sens de l’injustice à propos du statut actuel des plasticiennes et plasticiens.

Plus ça va, plus j’en rencontre, plus je réalise à quel point une grande partie d’entre eux sont épuisé.e.s.

La raison en est ce manque de reconnaissance et évidemment ce manque de rémunération.

Il est impératif que nous arrivions à faire comprendre et est-ce que cela devienne une habitude : lorsque une mairie, lorsque une structure ou autre est organisateur d’expositions, alors l’artiste doit être rémunéré. (Voir cet excellent article de Télérama.)

Et cela existe déjà dans la loi. Une loi quasiment oubliée, presque jamais appliquée.(Le droit d’exposition, qui commence doucement à faire sa place, mais lentement vraiment…)

En tout cas je sais pourquoi je suis devenue artiste maintenant.

Enfin à peu près. Je pense que je portais cela en moi depuis longtemps. Je sais que sans l’ief je n’aurais pas réussi à me rejoindre ainsi.

Je sais que la créativité a toujours fait partie de moi, que la peinture m’a toujours parlée c’est un langage, autant que la poésie ou la chanson.

C’est un langage que je parle depuis longtemps.

Ce n’est pas simple de commencer en France à exercer un métier artistique après 40 ans.

Mais il ne faut pas en tenir compte.

J’ai la chance maintenant d’avoir mon atelier, nous avons acheté une ancienne maison qui était l’ancienne poste dans un joli village dont je suis tombée totalement amoureuse.(de la maison !)

Alors oui c’est une folie, mais c’est une belle folie et je crois qu’elle me ressemble. Et je vais la continuer longtemps. C’est une belle folie, une saine folie essentielle encore plus actuellement dans cette période qui voit apparaître la première pandémie, car il y en aura d’autres, c’est une belle folie que la création, que d’être poussée vers l’art et la recherche d’harmonie et dans un élan créateur de chercher à vivre et non pas à survivre. Folle je suis, si vous voulez, je m’en fiche complètement, dans ce monde là, capitaliste à l’extrême où dominent des formes de destruction diverses, peindre et créer, vivre au vert avec un grand jardin, voilà une sorte de folie qui me va bien.

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