Poème du rêve d’enfance

J’ai raconté à un ami aujourd’hui, que lorsque j’étais plus jeune, mon vrai rêve était le suivant:

 { Il m’a interrompue, il m’a dit : »

 Tu voulais être astronaute c’est ça ? »

J’ai bien ri, quelle idée saugrenue!! Je lui ai dit:  Non enfin voyons, non, bien sûr !  Pourquoi faire ? J’aurais eu trop peur et c’est trop de sport.

 Tu ne connais pas ce vers de Prévert ?  « Notre Père qui êtes au cieux restez-y, et nous nous resterons sur la terre qui est quelquefois si jolie… »

 C’est mignon m’a-t-il dit, je lui ai dit que je trouvais la poésie de Prévert  plus que mignonne … }

 Quoi qu’il en soit lorsque j’étais enfant, ou jeune quelle importance, quelle différence entre les deux, mais  là n’est pas la question, mon rêve de vie était est le suivant:

 L’été j’étais libre, nous partions loin de cet affreux ensemble de tours bétonné, allions en pleine nature dans des endroits toujours différents… Et ce que je préférais vivre, c’était laisser passer le temps en rêvant, les yeux dans les nuages, le nez en l’air, ou dans les brins d’herbe, les pieds dans la terre, les fesses sur une roche ou dans l’herbe, et puis lire lire lire, dessiner chanter et rien d’autre cela me suffisait amplement, c’était cela mon rêve de vie.

Si je pouvais uniquement créer ( peindre écrire) sans me préoccuper de diffuser mon travail, mon rêve est réalisé.

Alors, m’a dit mon ami, tu t’es approché de ton rêve. C’est vrai. 

Totalement vrai, je suis dans la campagne, je rêve le nez en l’air, les pieds dans l’herbe, le temps s’écoule sans que je regarde une quelconque pendule, ce qui me procure un vrai bien-être, quand l’urgence est là je vais peindre, ou j’écris.

Mais je suis rattrapée par les démarches à effectuer pour exposer, être rémunérée, être diffusée…

Une pause ici, pour y penser… Allez, ça va, je ne suis pas engloutie !  J’avance bien dans mon chemin d’artiste peintre, sans passer trop de temps sur l’ordinateur je crois avoir trouvé un sentier dans les hautes herbes comme l’on fait au jardin : des petits sentiers au milieu des herbes que nous laissons pousser : un équilibre.

Alors oui, mon rêve d’enfant, jeune, je ne l’ai pas abandonné je le vis. Joie ! 

Merci mon ami d’en avoir parlé. 

Ce sera plus facile aujourd’hui d’aller faire mes « devoirs » pour que tu me fasses mes beaux outils de communication…

Oui j’ai embauché mon ami pour avoir de beaux outils de communication en tant qu’artiste peintre, mais je dois préparer moi-même les matériaux ! 

Dans le même temps où j’écris ces mots, je foule en pensée ces sentiers de notre grand jardin parmi les hautes herbe, j’ai des fleurs en tissu dans les cheveux, parce que ça me plait, et j’ignore quelle heure il est…

Je vais boire une tasse de thé, le vent me caresse les mollets et les pieds, quelle plaisante sensation, j’entends les oiseaux chanter.

Plus tard j’irais chercher les œufs des poulettes, j’étendrai le linge dehors, aujourd’hui il fait si beau, et entre deux moments dans le jardin je créerai les matériaux nécessaires.

Un grand tableau à l’huile repose dans l’atelier, il va être temps que j’y revienne pour le continuer, j’attends l’appel sereinement.

La tourterelle lance ses roucoulements doux et ronds, j’espère revoir le pivert plus tard.

Je suis happée par la grâce des vols des hirondelles qui frôlent nos fenêtres.

Je partirais demain voir une exposition dans un lieu qu’on me dit sublime.

Ou après-demain…

Car rien ne me presse.

Le temps n’est pas contre moi.

L’autre Magda- Magda Hoibian écriture poétique.

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